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28 juin 2009

PECLOZ + ARMENAZ

« Ne dites pas à mon Docteur que je suis allé marcher aujourd’hui, il me croit allongé sur mon canapé à regarder Secret Story ! »

Coup double pour une reprise. Les affaires reprennent…

P9  Sur les traces des chamois...

Le Pécloz (2 198 m) et le Mont d’Armenaz (2 158m). J’entends d’ici les puristes crier haut et fort que ce n’est pas raisonnable de reprendre la marche après une entorse à la cheville, après seulement 15 jours de repos !... Sauf que 15 jours d’inactivité c’est très très long !... Et puis, je suis skatanoviste et pas pusillanime (sortez donc vos dicos !). Mon défi ne va pas se réaliser tout seul…

Donc, par ce beau dimanche ensoleillé, après avoir consciencieusement strappé ma cheville [voir la rubrique « Mauvaise limonade » pour le mode d’emploi d’un bon strapping], nous rejoignons nos chères Bauges pour nous faire un sommet (ou deux… ça sera deux !).

On laisse la voiture à Notre Dame de Bellevaux (comme pour la rando de la dent d’Arclusaz) et on attaque le chemin, Dawa en laisse (réglementation oblige !).

P1  P10

On passe devant la chapelle et le chemin se transforme vite en sentier. Un troupeau de vaches est passé avant nous. Le sentier est recouvert de bouses fraîches. Des hordes de mouches, par les bouses alléchées, virevoltent de partout. De plus, le sentier est très caillouteux. De quoi mettre à mal ma cheville, mais le bandage a l’air très efficace… Nous grimpons aux sons des cloches des génisses qui nous précèdent. Un coucou excité se fera entendre tout le long aussi.

Nous arrivons aux pieds des deux citadelles. Comme à chaque fois, elles paraissent imprenables. Elles promettent de longues heures de souffrance, mais il n’en sera rien. A notre gauche, le Pécloz (prononcez « Péclo ») très rocailleux, envahi par des nappes de nuages passagères. A notre droite, le Mont d’Armenaz (prononcez « Armène », sinon vous allez passer pour un plouc !), sommet verdoyant constellé d’étoiles jaunes.

P2  P3  P11

Arrivés au col (2 000m) qui sépare les deux sommets, je grimpe seul au Pécloz tandis que Kat et Dawa prennent le chemin de l’Armenaz. La montée au Pécloz est sportive, il faut s’aider des mains à certains passages. Une horde de Bittérois a envahi le sommet. Ça discute dur là- haut !... Une énorme croix toute neuve, gravée 2009, s’impose massivement. La vue est, comme à l’accoutumée, splendide. En un 360°, on peut voir tous les sommets des Bauges. Et un sommet de plus à afficher au tableau de chasse !...

P4

Je redescends rapidement (mais en faisant attention quand même !...) et monte retrouver Kat et Dawa au sommet du Mont d’Armenaz. Quel contraste à quelques mètres de distance… Les reliefs escarpés et rocailleux du Pécloz laissent place à un dôme de verdure où foisonnent d’énormes trolles d’or (les étoiles jaunes). Le chemin est propre et monte progressivement. Là-haut, une petite croix, ridicule par rapport à celle du Pécloz, vibre au vent.

P5  P6 P12

On casse la croûte au milieu des papillons (des jaunes, des noirs, des orange, des bleus… il y a des papillons partout). La vue plonge sur la Vallée de la Maurienne, sur Chamoux sur Gelon, sur la prison d’Aiton bâtie le long d’un lac. On y imagine les incarcérés enfermés dans leur cellule alors que nous jouissons d’une totale liberté, dans un espace géographique illimité…

La redescente se fera par le même chemin. Nous débusquons une harde de chamois peu farouches et quelques marmottes siffleuses. Les génisses s’abreuvent à une mare d’eau croupie. Dawa aurait bien aimé les rassembler et les conduire un peu plus loin, son instinct de berger refait surface. La descente va bon train mais la cheville tient bon. Il faut dire que les bâtons m’aident à bien m’équilibrer et que je ne fais confiance à aucune pierre branlante.

P8  P7 P13

Devant la chapelle de ND de Bellevaux, nous rencontrons un vieux couple de Baugus. Ils nous expliquent que les moines qui ont érigé cette chapelle étaient en fait des fabricants de clous. Oui, de clous !... Ils allaient en Maurienne avec leurs ânes pour y chercher du minerai de fer. Et, ici, dans les Bauges, aux forges du Chéran, ils fabriquaient des clous. Et pas des clous de tataille !... Des clous plats de 70 cm de long… Ils nous ont aussi raconté qu’un loup rôdait dans les parages. Ce diable a même égorgé trois chèvres à la ferme des Bottiers… Et, c’est pour ça qu’on ne voit plus de mouflons dans le coin… c’est à cause du loup !... Belle rencontre ! Bonne reprise... On ira fêter ça au bistrot de la Compotte.

Complices du jour : Kat et Dawa.

Dimanche 28 juin 2009. 6 h AR / D+ = 1 467m

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