RUN AND SKATE 2011

27 février 2011

RUN AND SKATE 2011

A partir d’aujourd’hui, il va falloir que je choisisse, c’est soit TRAIL, soit SKATING, mais plus jamais les DEUX à la suite…

Le réveil sonne à 5 h30. Il pleut des cordes… J’y vais ou j’y vais pas ?... La météo annonce des précipitations de neige sur Chamonix. Allez, j’y vais !...

Départ 6 h30. A Mégève, il neige à gros flocons, la route est très mauvaise. A Flumet, je me demande si je ne vais pas faire demi-tour. J’y vais ou j’y vais pas ?... Je ne me suis quand même pas lever aux aurores pour rien ! Allez, j’y vais !... Au Fayet, il pleut comme vache qui pisse. J’arrive à Cham vers les 8 heures. Thé chaud, café, remise des dossards. Je me mets en tenue et porte mes skates au « parc à ski ».

Je retrouve Michel (mon ami Suisse) qui étudie avec soin le parcours de la course. Il est venu avec un collègue à lui, Xavier, Suisse lui aussi. Ce dernier étudie lui le dénivelé. 666 m de positif en tout. 666 : le chiffre du diable ! J’y vais ou j’y vais pas ?... Je ne vais quand même pas me dégonfler à cause d’un malheureux chiffre ! Allez, j’y vais !... Les deux compères helvètes se sont couchés tard et ont abusé de champagne. Hier, c’était la communion des enfants de Michel. Je vais peut être arrivé à suivre Michel aujourd’hui car moi je mène une vie de moine depuis une semaine.

N°109 = MICHEL / N°163 = XAVIER / N°111 = MOI

9 heures. Le départ est donné. Cela commence par le trail. Au bout d’un quart d’heure, je sens que je vais souffrir aujourd’hui. Je n’ai pas de jambes et je suis essoufflé. Le pire est que je n’ai aucune niaque, pas de motivation. Je cours à côté de Michel exactement 20 secondes… Le parcours est enneigé et comme je suis dans les derniers, je cours dans de la mélasse. Il y a de sacré raidillon. Je me fais doubler par deux papys qui discutent entre-eux. Je termine les 12 kms en 1h 30’. Complètement HS. Je n’ai plus de jus… Est-ce que cela vaut la peine que je chausse les skis ?.. J’y vais ou j’y vais pas ?... La course à pieds terminée, le plus dur doit être fait ! Allez, j’y vais !... Je change de chaussures, enclenche les skis et c’est parti. Nous devons enchaîner deux boucles de 9 kms. Je rattrape un des deux papys. Il a l’air fatigué lui aussi. Pour sûr, je vais le doubler… Sur ses skis, il file comme une fusée, impossible de le tenir… A quoi carbure-t-il ?... Les premiers kilomètres en ski me paraissent pourtant faciles. Au bout d’une dizaine de minutes, je déchante. Mes cuisses sont dures comme du béton armé. Je n’ai plus d’énergie. Je mange un second gel énergétique espérant que l’effet « coup de fouet » inscrit sur l’emballage ne soit pas que du marketing… J’arrive à la « Montée des Sources »,un mur de 100 m de positif. Je skie comme un canard, un vieux canard. Je suis arrivé à me convaincre (pour la première fois de ma vie) que je dois abandonner. Rien ne sert d’insister, aujourd’hui est un jour sans. Je me retrouve derrière un gars qui a l’air d’en c----r autant que moi. Lui fait la course en relais (un copain à lui a couru et lui, il skie). Je le double et quelques mètres après m’arrête pour récupérer. Il me rattrape et me motive : « Allez, accroche-toi à moi ! »… Fan de chichourle ! C’est cet escargot épuisé qui me dit ça !... Il s’appelle Greg, il est Suisse lui aussi. Fin de la première boucle en 50 minutes. Je mange trois abricots et bois ½ litre d’eau. J’y vais ou j’y vais pas ?... L’escargot y va, je suis obligé d’y aller et puis, au prix où l’on a payé l’inscription… ! Allez, j’y vais !... Je retrouve quelques bonnes sensations (ça doit être l’effet « coup de fouet » qui agit à retardement…). Greg craque et me dit de ne plus l’attendre, il n’en peut plus. Je croise Michel qui termine sa seconde boucle, moi je la commence à peine… Je rattrape un couple de jeunes et leur file le train. Seconde Montée des Sources, plus dure que la première. Bizarre !... Je finis en essayant d’accélérer… Deuxième tour effectué en 1h 02’. Michel et Xavier doivent déjà être rentré chez eux à Martigny…

LE ZOMBI.