TRAIL BLANC DU SEMNOZ
Ça y est !... Les
affaires reprennent. 1er trail de l’année. La station de ski du
Semnoz, au dessus d’Annecy, organise, chaque hiver, son trail blanc. Juan-lucas
a réussi à « motiver » son fils Théo (15 ans). Nous récupérons l’ami
helvète Michel à Annecy. 16 h30. Le parking du plateau nordique est bondé (il y
a les skieurs du jour plus les coureurs du soir). Nous récupérons nos dossards,
nos t-shirts : des Mizzuno Breathe Warm (+++) malheureusement non siglé du
nom de la course(-) et buvons un thé brûlant dans une salle surchauffée que
nous avons du mal à quitter. Nous nous équipons chaudement car l’air extérieur
est glacial. Pascalito (mon compagnon de cordée Mont Blanc) nous rejoint. Il a
tenté, cet après-midi, un vol en parapente du Semnoz mais les bonnes conditions
n’étaient pas au rendez-vous. Lui ne court pas, il est là en qualité de Pom Pom
Boy. Il assure les encouragements et le ravitaillement (énorme gâteau maison à
la noix de coco !)
Petit échauffement pour
les volontaires et le départ est donné, comme prévu à 17 h30. Il y a 450
participants (+ de 100 inscriptions ont été refusées par l’organisation). Michel part bille en tête. Juan-lucas démarre
calmement aux côtés de son fils Théo (pour qui c’est son premier trail !).
Je démarre modérément moi aussi. Depuis la SaintéLyon, en décembre dernier, je
ressens une vive douleur au genou droit. J’ai vu un ostéopathe mardi dernier
qui m’a remis d’aplomb mais je préfère débuter en douceur.
JUAN-LUCAS THEO MICHEL COURPATAS
Une première butte
calme vite les esprits les plus échauffés. Il n’y a que 13,5 kils à courir et
300 m de D+ à grimper, mais il faut gérer. Vu notre position dans la
course ; seconde moitié ; la piste de ski de fond sur laquelle nous courons
est vite labourée. Les appuis sont fuyants, des trous se creusent. Méfi les
chevilles !... La nuit tombe lentement. Arrivés à un premier long plateau,
nous allumons nos frontales. Sur la droite, dans la vallée, on distingue le
Mont Collombier, le Clergeon, le Sapenay, la ville de Rumilly illuminée. Je
pense à Dodo, la compagne de Pascalito (on peut pas dire l’épouse car ils ne
veulent pas se marier, nous privant ainsi de l’occasion d’une fête
exceptionnelle… le message est passé… ) Donc, je pense à Dodo qui aurait aimé
faire cette course mais qui est bloquée dans son Bricomarché à Rumilly…
Le soleil couchant, de
couleur orangée, inonde les crêtes. Le balisage des pistes n’est pas
extraordinaire. On imagine le parcours en fonction des frontales qui luisent au
loin. C’est comme la SaintéLyon mais avec la neige en plus…
Quelques côtes et descentes s’enchaînent. On traverse une forêt, longe la piste de ski des Gazelles (il y avait-il des gazelles ici dans le passé ???). Il n’y a aucun spectateur sur le bord du parcours. Une dernière montée assez rude avec un passage d’une trentaine de mètres dans de l’épaisse poudreuse où l’on s’enfonce jusqu’aux mollets. Les cuisses n’apprécient pas. En haut de cette côte, il y a un bénévole. Enfin un être humain !… Et, en plus il est porteur d’une bonne nouvelle :
- Allez les gars !
C’est le point culminant de la course. Maintenant vous avez 2,5 kms de
descente !
J’ai pris l’habitude de
me méfier de ce genre d’allégation. En général, les notions de kilométrage et
de descente sont subjectives.
Mais là, le gai-luron
disait vrai. Ça descend tout le long sur une piste assez bien damée. On peut y
aller… Je ma lâche, surtout que je ne ressens aucune douleur à mon genou. Cet
ostéopathe a fait des miracles. C’est un dieu
vivant !...
Arrivée sous les applaudissements fournis de la foule amassée sous l’arche. Notre Pomp Pom Boy personnel, qui se réchauffe au vin chaud, nous acclame comme si nous étions des héros. Michel est déjà arrivé depuis 15’. Le speaker, à la vue de mon t-shirt du Marseille Trail Club, s’enthousiasme :
- Fabuleux ! Il y
a même des Marseillais qui ont fait le déplacement ! Vous êtes en vacances
par ici ?...
J’ironise un peu
- En vacances ?
Non ! Non !... Je suis venu exprès de Marseille. Il parait que c’est
le plus beau trail des neiges des Alpes, alors je suis venu !...
Le gars me regarde avec des yeux de merlans frits ne sachant pas si c’est du lard ou du cochon et je file boire ma soupe chaude.
Jean-luc et Théo (qui
finira 3ième chez les Jeunes !... un exploit jamais égalé dans
la famille Martinez !...) arriveront 15’ plus tard.
En résumé, un très beau
parcours sauvage et vallonné qui mérite le détour. Un ravitaillement à mi-course
aurait été le bienvenue surtout pour ceux qui n’avaient pas emporté de
gourdasse. Une belle et discrète sérigraphie sur le maillot, quelques
spectateurs courageux supplémentaires, un renforcement du balisage, du fromage et
des diots à l’arrivée, un tirage au sort sponsorisé par la station… et le Trail
du Semnoz aura tout d’un Grand !... Qu’est ce qu’ils sont exigeants ces
coureurs « narcissiques addicts »…
MENTION SPECIALE POUR LA SERVEUSE DE SOUPE !
PASCALITO, notre POM POM BOY, qui a fait honneur au vin chaud du Semnoz !
Complices du
jour : Théo, Juan-lucas, Michel, Pascalito
Samedi 23 janvier 2010. 13,5 kms / 300 m D+ / 1 h 17’50’’ / 301 sur 450 / 1er du Clst "spécial MTC"