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18 juillet 2011

UN MONT BLANC PAS COMME LES AUTRES.

Avec mon ami Hubert, celui-là même avec qui j’avais fait le GR 20 en 2010, nous nous sommes promis de faire le Mont Blanc chaque année. Un peu comme une espèce de pèlerinage. Une promesse que nous n’avions malheureusement pas pu tenir en 2010.

Cette année, nous compliquons la tâche. Tout d’abord, en bivouaquant au niveau du refuge de Tête Rousse, non pas par choix mais parce que le refuge annonçait complet depuis de nombreuses semaines. Bivouaquer signifie dormir sous tente et ceci sous-entend qu’il faudra porter la dite tente (+ duvet+ matelas + coussins + doudous…) jusqu’au camp. Deuxièmement, en emmenant avec nous deux gars qui n’ont jamais tenté l’expérience… Le premier : mon frère Eric, 45 ans, un air de ressemblance avec Peter Garrett, le chanteur des Midnight Oil (grand, costaud et chauve), sportif à ses heures (il creuse des sillons autour du stade de Martigues à force d’y courir…), très motivé par le projet, ancien  nageur et poloïste de compétition, recordman pennois du 75 mètres en apnée… Et Sylvain, un petit jeunot de 25 ans environ, grand sportif, triathlète (participation au Triathlon d’Embrun !), très motivé lui aussi… Pascalito qui aurait dû être des nôtres s’est désisté au dernier moment. Mon ami suisse, Michel, doit nous rejoindre samedi à 1h du matin avec son copain tchèque Petr.

Le Mont Blanc est un mythe. Comme la lumière attire les papillons, lui attire tous les alpinistes du monde entier, les vrais et ceux qui ne le seront que le temps d’une ascension.

La météo annonce une belle fenêtre les vendredi 15 et samedi 16 juillet.

Vendredi 15 juillet 2011 :

Tournée des magasins de sports (Albertville, Praz sur Arly…) pour trouver une paire de chaussures de montagne à louer pour mon frère. Pas facile de dénicher du 46,5 !... Nous finirons par les trouver au TWINNER de Saint Gervais (Très bon accueil, très bon matériel de location, tarifs très concurrentiels. Magasin recommandé par Courpatas !).

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Départ vers les 11 heures du parking de Bionnassay (au-dessus de Saint Gervais). Avec mon frère, chargés comme des mules (nos sacs pèsent environ 18 kg) nous partons en direction du Col de Voza pour y prendre le Tramway qui nous conduira au Nid d’Aigle. Sylvain et Hubert nous rejoindront directement à Tête Rousse. Manque de chance, le guichetier du Tramway nous annonce que les 3 prochains départs sont complets. L’été, quand il y a beaucoup de touristes, il est préférable de réserver… Nous en sommes quittes pour rejoindre le Nid d’Aigle à pieds. Ma mère et Cathy nous accompagnent jusqu’à Bellevue où nous faisons une  pause pique-nique.

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Au Nid d’Aigle (après 2 h30 de marche le long des rails…) nous prenons la direction de la Cabane de Rognes. Des dizaines de bouquetins, très peu farouches, broutent l’herbe rare. Nous faisons de nombreuses pauses pour nous hydrater et soulager nos épaules meurtries par le poids des sacs.

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Nous arrivons à Tête Rousse (altitude =3 167 m) vers les 17 heures après un peu plus de 5 heures de marche et 1 820 m de dénivelé positif. Mon frère est HS. Le plus haut sommet qu’il avait à son actif était le Pic des Mouches à la Sainte-Victoire en Provence (600 m D+). Là, il vient de se faire 3 Sainte-Victoire d’un coup, avec 18 kilos sur le dos…

Les 2 autres acolytes sont déjà là. Déploiement des tentes 2 Secondes Quetchua, tentes volumineuses, pas évidentes à porter mais très faciles à installer.

Repos, visites des environs et du WC à la forme si particulière.

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Nous avons quand même réservé repas et petit-déjeuner au refuge (pour éviter de transporter trop de nourriture, réchaud, briquet,…). Le repas est servi à 19h30. Repas moyen (Je regrette le refuge italien Victor Emmanuel II). Soupe au fromage, viande d’on ne sait pas quoi avec un gratin de pâtes assez sec, crème de marron en dessert. Nous ne sommes pas venus pour la gastronomie mais pour l’alpinisme donc nous mangeons volontiers, conscients que nous devons prendre des forces en prévision du lendemain. Et puis, la gentillesse et la serviabilité du personnel compensent le reste. A notre table il y a un Parisien qui parle plus qu’un moulin à paroles. Il vient de terminer son ascension du MB mais, trop fatigué, il marque une pause à Tête Rousse. Il a fait un stage avec une dizaine d’autres personnes, stage qui s’est terminé avec le Toit de l’Europe. Il nous dit que cela vaut les 1 500 € déboursés ! Il y a aussi un autre gars dont la tête me dit quelque chose mais que je n’arrive pas à resituer. Trail ? Rando ? Parapente ?... De fil en aiguille, la mémoire me revient. C’est Luc, un éminent glaciologue que j’avais rencontré à Kathmandu en 2009 !... Il est ici pour étudier les risques du glacier et photographier la construction du nouveau refuge du Goûter.

Une citation inscrite contre un mur de l’accueil retient mon attention : « Qui ne possède pas les 2/3 de son temps est un esclave - Friedrich Nietzsche. Je suis bien d’accord avec Nietzsche !

Après avoir mitraillé un fabuleux couché de soleil, frémis au fracas occasionné par deux avalanches, nous regagnons nos tentes. Il est 22 heures. Tout le monde est déjà couché au campement. Tout le monde (ou presque) va se lever tôt… Mon frère est fatigué, les efforts de la journée l’ont explosé. Mais le pire est qu’il a mal à la tête, sommeil et peu d’appétit (il s’est forcé pour manger) : tous les symptômes du mal des montagnes. Il décide, à contrecœur, de rester ici demain… La sagesse l’emporte sur le rêve.

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Parenthèse. Nous avons prévu de faire cette ascension en hommage à notre père décédé l’année dernière. Nous devions déjà la faire en 2010 mais comme son état de santé se dégradait nous l’avions annulé. Quoi qu’il soit notre père était très fier et admiratif que ses deux fils fassent ensemble cette ascension. Il savait qu’en ce qui me concerne, ce défi était du domaine du possible (d’autant que j’étais déjà allé au sommet en 2005 et 2009) mais, le fait, que mon frère se lance dans cette aventure le remplissait de joie. Il me l’avait exprimé quelques jours avant sa disparition. Aujourd’hui, c’est à mon tour d’être rempli de joie. Peu importe si mon frère ne va pas au sommet demain. L’important, l’essentiel, est qu’il soit à mes côtés aujourd’hui ! Il est là, il a tenu sa promesse malgré l’ampleur de la tâche qui s’annonce. Ce qui est important, c’est le chemin que l’on parcourt, pas la ligne d’arrivée. Il a fait un bout de chemin à mes côtés (Et quel chemin, 1 800 m D+ quand même !), je suis très fier de lui et, une fois de plus, je réalise la chance d’avoir un tel frère !... Fin de la parenthèse.

Quoiqu’il en soit, Eric ne gère pas l’abandon de la même manière que moi. Là où lui voit ce qu’il a déjà réussi à faire, moi je vois plutôt ce que je n’ai pas pu faire…

Nous nous endormons au son de quelques sonores flatulences.

J’ai du mal à trouver le sommeil. Contrairement aux apparences et à ce que l’on pourrait croire, il ne fait pas du tout froid.

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Samedi 16 juillet 2011 :

Ma montre me réveille à 1 h10’, je m’étais finalement bien endormi. Je me sens étrangement en pleine forme. Préparation des affaires en sourdine (mon frère dort comme une masse) et je rejoins mes comparses. La température est assez douce, il faut dire que nous avons empilé les couches de vêtements (technique de l’oignon !).

Petit déjeuner copieux au refuge et, vers les 2 h20’, nous allumons nos frontales, chaussons nos crampons et nous mettons en route. La première difficulté est la traversée du Couloir du Gouter autrement dénommé le Couloir de la Mort… Le passage est sec, pas de neige, pas de glace. A cette heure matinale, pas une pierre ne dégringole. Nous passons l’esprit serein et confiant pour le retour.

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La montée au Refuge du Goûter se fait dans un dédale de blocs rocailleux. La paroi est assez verticale. Des endroits sont équipés de câbles d’acier faciliter la grimpe. Beaucoup de candidats au sommet se sont réveillés tôt comme nous. Nous atteignons le refuge du Gouter au bout de 1 h50’ de progression. Il commence à faire frais, un vent assez soutenu balaie les lieux. Nous rajoutons une couche, enfilons nos crabes (crabes = crampons, dans le jargon des alpinistes), sortons les piolets et nous nous encordons.

Dôme du Goûter, Col du Goûter et pause à l’abris Vallot.

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Il fait de plus en plus froid, le vent est insoutenable. J’ai les pieds complètement gelés. Cela fait 4 h30 que nous marchons. Je colle des chaufferettes sous mes chaussettes et aussitôt une douce tiédeur réchauffe mes pieds. Bien que fort appréciable, il est toujours aussi navrant de constater que l’abri Vallot est toujours dans un état de propreté aussi déplorable !...

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Nous poursuivons l’ascension. Le vent souffle les pentes en occasionnant d’impressionnants tourbillons de neige. Nous ne nous demandons même pas s’il est raisonnable de poursuivre, il y a beaucoup de cordée devant et derrière nous. Hubert accuse le coup. Il s’est blessé au genou il y a peu et, de ce fait, ne s’est pas beaucoup entraîné ces derniers temps… Heureusement qu’il a de beaux restes et un mental d’acier. Sylvain a, lui, une forme olympique, l’altitude n’a aucun effet négatif sur lui, il est euphorique. Personnellement, je me sens bien, très bien même. Pas de fatigue, pas de douleur. Il faut dire que la mission que je me suis fixé me porte et m’aide à me surpasser. Les arêtes finales sont éprouvantes. Nous suivons une cordée d’Italiens qui s’arrête tous les 5 pas. Ce rythme plait bien à Hubert mais nous expose à un vent violent qui nous glace le sang. J’ai mis mon Buff du MTC en cagoule pour réchauffer nez et oreilles. Nous finissons par atteindre le sommet à 8 h 50’, après 6 h 30 de marche…

Congratulations dans le blizzard !...

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SUMMIT !!!

La vue est complètement dégagée à 360°.

Je plante, au sommet, un drapeau réalisé pour la circonstance, drapeau sur lequel il y a la photo de mon père et de ses deux fils, avec la mention « Diogène Spirit », l’esprit de Diogène (Diogène étant le surnom de mon père, adepte des théories du philosophe grec Diogène le Cynique…). Là, à 4 810 m d’altitude, je me sens très proche du ciel, très proche de lui. Je suis à la fois heureux et submergé par l’émotion. J’ai une pensée pour mon frère qui m’attend au camp de base. Une autre pensée pour ma mère qui nous attend à la maison et qui doit être heureuse de savoir ses deux fistons réunis et unis dans une telle entreprise… Je sais qu’ils auraient tant aimé être ici, avec moi. Ils le sont par l’esprit. A côté du drapeau qui flotte violemment au vent, je répands un peu de cendres de mon père. Ces dernières s’envolent vers l’infini. Désormais, je ne regarderai plus jamais le Mont Blanc comme avant. Cette montagne déjà si chère à mes yeux, a maintenant une valeur inestimable car son sommet y abrite une partie de l’être qui a le plus compté pour moi…

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Mes compagnons sont frigorifiés mais ils patientent sans mot dire, respectueux de l’instant. Je les remercie chaleureusement. Je laisse le drapeau que le vent et le gel se chargeront de faire disparaitre…

Nous ne nous éternisons pas et redescendons lentement, sans précipitation. Nous devons rester vigilants. Le froid intense ne nous empêche pas d’admirer les panoramas qui s’étendent à perte de vue. Nous marquons une nouvelle pause à Vallot vers les 10 h 30 (8 h de marche).

2 questions me percutent :

La première. C’est là mon troisième Mont Blanc. N’est-ce pas monotone de refaire toujours les mêmes courses ?... Répondre par l’affirmative reviendrait à ignorer le charisme qu’exerce cette montagne sur les gens qui la gravisse. Le Mont Blanc est un gourou. Nous sommes ses disciples. Certes, l’itinéraire est le même mais chaque ascension reste unique. Les conditions météo, les partenaires de cordée, l’état d’esprit du moment, les difficultés rencontrées font que l’on vit cette aventure de manière différente à chaque tentative.

La seconde. Tout cela en vaut-il vraiment la peine ?... Souffrir, prendre des risques, endurer des heures d’efforts pour ne rester que quelques minutes au pinacle. C’est un peu comment dans ces jeux d’enfants où l’on touche le mur et on repart aussitôt en courant. Atteindre le sommet est une satisfaction personnelle, c’est aussi la finalité de tout un projet. Mais ce qui importe vraiment c’est tout ce que ce sommet impose, sous-entend, suscite. C’est tout ce qu’il implique pour l’atteindre. Affronter les dénivelés positifs, le froid, le vide, le risque mais aussi s’imprégner d’images uniques, s’apercevoir qu’au fil des pas la cordée se soude d’une amitié indéfectible, ressentir des frissons qui vous parcourent le corps, être conquis, au sommet, par une émotion d’une force incroyable.

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Descente au Goûter, nous apercevons le futur refuge qui en cours de construction. Des rafales de vent sont d’une violence  inouïe. Sylvain laisse malencontreusement tomber ses moufles, elles s’envolent vers une large crevasse à une vitesse incroyable. Le glacier les restituera dans quelques siècles… Sur l’arête, nous tenons à peine debout. Je ne suis vraiment pas rassuré, mes collègues aussi. Il n’y a pas de doute, la grosse perturbation annoncée arrive bel et bien…

Vers midi (9 h 30 de marche) nous arrivons au refuge. Grignotage, décramponnage, désencordage, rangement du piolet. Descente des blocs rocheux. Il y a du monde, on dirait que tous les alpinistes se sont donné le mot pour renter à midi. La descente est longue et harassante mais, peu importe, l’image du sommet fait tout oublier. Nous arrivons au fameux Couloir du Goûter. Les pierres y dégringolent régulièrement. Certaines sont grosses comme des assiettes. Nous profitons d’une accalmie pour traverser. Nous rassemblons nos dernières forces et détalons comme si nous avions le diable à nos trousses…

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Devant nos tentes, nous mangeons un morceau de diot et du fromage. Le salé est apprécié car nous saturons un peu du sucré. Mon frère est rentré tranquillement à pieds au parking de Bionnassay. Il m’y attend en se reposant. Je range vite mon campement, charge le tout comme je peux dans mon sac avec, il est vrai, moins d’attention qu’à aller. Je ne veux pas perdre trop de temps. Si je traîne trop, je sais que je vais avoir du mal à me remettre en route. J’abandonne mes collègues et dévale le sentier des Rognes ou déambule randonneurs, touristes japonais, alpinistes aux traits tirés et bouquetins qui se laissent approcher de très près.

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Au Nid d’Aigle, je prends le Tramway pour Voza. J’ai plus de chance que la veille. Par contre le trajet est assez décevant. Tramway bondé où nous sommes entassés comme des sardines, au Nid d’Aigle. Je suis debout à côté d’un jeune blanc-bec qui se moque ouvertement, pour frimer devant sa copine, de tous ces gens aux volumineux sacs à dos. « Mais c’est la capitale des lunettes de soleil ici... » et autres réflexions d’un niveau tout aussi élevé… De plus, le tramway roule au ralenti, s’arrête d’interminables minutes à l’aire d’aiguillage… Sans compter le tarif : 15 €uros pour faire Nid d’Aigle/Voza…

Pour finir, je prends la piste qui me ramène au parking de Bionnassay. J’y retrouve mon frère bronzé et reposé. Il a pu faire une bonne sieste en m’attendant… Il me dit ne pas s’être ennuyé une seconde. Il s’est « éclaté », au propre comme au figuré !... Il a goûté aux agapes de la haute-montagne. Camper sur un glacier, se mêler à la gente alpine, intégrer ce microcosme fermé même si ce n’est que quelques heures.

BILAN DE LA JOURNEE : 12 H 52' / 2 141 m D+ / 3 818 m D-

BILAN CUMULE DES 2 JOURNEES : 18 H / 4 000 m D+ / 3 900 m D-

Nous ramenons les chaussures louées à Twinner et buvons un coup frais à Saint Gervais devant un groupe électro-rock qui déménage en reprenant des tubes de U2, Noir Désir… La pression est retombée, nous savourons cet instant de détente… Mont Blanc ou pas Mont Blanc, là n’est pas le primordial. Un sommet restera en place pour l’éternité. Si on échoue son ascension un jour, on pourra toujours le retenter (et le réussir) un autre jour. Par contre, les moments passés avec les personnes que nous aimons sont précieux, précieux car, eux, non éternels. Sachons les apprécier.

Au niveau de Mégève, des gouttes d’eau viennent s’écraser sur le pare-brise. Le manque de sommeil commence à se faire sentir. Bercé par la musique de Sporto Kantes et par les virages des gorges de l’Arly, mes yeux se ferment…

NOUVELLES DES RESSORTISSANTS DE L'EST :

Michel (le Suisse) et Petr (le Tchèque) ont réussi, eux aussi, le sommet. Ils sont partis à 19h du Nid d'Aigle, passés en coup de vent à Tête Rousse, arrivés vers les 22 h30 au refuge du Goûter (dormis en vrac dans le dépôt de matériel). Ils étaient au sommet au lever du soleil. "Magnifique mais trés froid !" dixit Michel. Ils sont ensuite redescendus par le versant Chamonix : Mont Maudit, impressionnant Mur de la Côte, Tacul et Aiguille du Midi pour finir dans le téléphérique... Bel itinéraire ! Bravo à eux ! Félicitations camarades !...

 


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Commentaires
A
l'envie est bien présente désormais !<br /> bravo d'avoir integrer la saga familiale au mont blanc ou l'inverse
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S
Beaucoup de plaisir à lire ton récit, qui me replonge dans cette aventure qui est et sera toujours une aventure extraordinaire. Encore une qui restera gravée...
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