UN PETIT SUISSE PARMI LES GEANTS
Samedi 30 juillet s’est déroulée la 22ième édition de la mythique 6000 D, la Course des Géants. 60 kms, 4 000 m de D+, un point culminant sur un glacier à plus de 3 000 mètres d’altitude... Plus de 1 000 coureurs étaient inscrits. Parmi eux, mon ami suisse Michel.
Cette année, je n’ai pas faite la 6000D en tant que concurrent. Déguisé en lièvre, j’ai accompagné mon ami sur la moitié du parcours.
Le départ est donné à 7 h dans la ville d’Aime. Je croise Pascal du Marseille Trail Club qui semble fort motivé ! Après avoir assisté, avec une pointe de regret et de nostalgie au départ, je me rends en voiture jusqu’à La Plagne–Centre. De-là, après avoir vu passer les premiers, je commence à marcher le long du circuit. Je vois passer plusieurs copains dont Christophe Duc et Mickael Nombret qui sont très bien placés (le premier finit 51ième en 7h13’ et le second 83ième en 7h 39’). Je vois aussi des amis(es) du Marseille Trail Club qui participent à la Boucle des 2 Lacs (20 kms).
Arrivé à la Roche de Mio, j’attends mon acolyte tout en me demandant si je ne l’ai pas raté. Il y a beaucoup de supporters, on se croirait à une étape du Tour de France cycliste. Beaucoup de coureurs aussi car ici passent les 2 épreuves (6000D et trail des 2 lacs) Finalement je vois arriver le petit Suisse, bien lessivé par ces 20 premiers kil et 2000 m D+.
Je cours à ces côtés jusqu’au glacier. Être un lièvre ne consiste pas à cavaler comme un bourrin pour tirer son camarade. Il faut gérer. Gérer la fatigue de l’autre, penser aux kilomètres qui lui restent à faire, observer le terrain, prévenir son équipier lorsqu’il y a des pièges (racines, boue,…), l’encourager. Comme m’a dit Michel « sans quelqu’un qui te tire et te motive, tu aurais tendance, vers le milieu du parcours, à baisser le rythme et à sacrément ralentir ! ». Je prends donc ma mission au sérieux, veillant sur mon camarade comme si c’était du lait sur le feu.
Je m’incruste au ravitaillement situé au pied du glacier. Je bois et mange comme si j’avais payé mon dossard…
La remontée au Col de l’Arpette est terrible.
Nous arrivons à La Plagne Bellecote. La station est très animée. Je quitte mon comparse qui attaque la longue descente (encore 2 h30 de course environ…). Moi, je prends la navette gratuite qui me ramène à La Plagne-Centre. De-là, je récupère ma voiture et regagne la ligne d’arrivée pour acclamer Michel, épuisé mais heureux finisher en 9 h11’ (341 ième sur 800 rentrés).