TRAIL DU NIVOLET REVARD 2010
Ce matin quand, à 6 heures, j’ai jeté un œil par ma
fenêtre, il pleuvait averse… J’ai hésité quelques secondes : rester couché
ou me mettre en route ?... L’envie d’aller courir l’a emporté.
1 heure après, j’étais a Voglans où il pleuvait
encore plus fort…
Ce fut un vrai T.T.T., un vrai Trail Tout Terrain.
Pluie tout le long, grésil au sommet, vent, boue visqueuse dans tous les
chemins, neige sur les piste de ski de fond. De quoi satisfaire tout le monde…
Le trail du NIVOLET REVARD 2010, en 10 points
positifs et négatifs (appréciations somme toutes personnelles)
Les 10 points positifs :
- Mise
à l’épreuve :
De telles conditions
(pluie, froid, boue,…) éprouvent la motivation. On aurait tous préféré un grand
soleil et des sentiers secs mais évoluer sur un terrain et dans des conditions
aussi atypiques nous renforce moralement (et, le trail, c’est 80% de moral, 90
% aujourd’hui).
- Test
de ma nouvelle Garmin :
La Forerunner 310 XT. Montre
GPS d’une précision inouïe en ce qui concerne la mesure de la distance. 49 kms
annoncés. 49,2 kms au cadran !... Il ne me reste plus qu’à comprendre
comment on affiche l’altitude…
- La
variété du parcours :
Single-tracks, passages
câblés et échelles, sous-bois, pistes de ski de fond (où j’ai skaté une bonne
partie de l’hiver), ligne de crêtes…
- Affluence
Beaucoup de trailers
présents (dont Pommeret, Dawa Sherpa, Corinne Favre…) malgré la météo maussade.
J’aurai pensé à pas mal de désistement…
- Trailers
sympas
Rencontre de traileuses et
trailers sympatiques. Notamment un gars de Saint Gervais avec qui j’ai couru (soutien
mutuel) les 10 derniers kilomètres.
- Odeurs
Fortes odeurs d’ail des
ours qui embaumaient les sous-bois. Un régal pour un Provençal !...
- Des
bénévoles formidables
Malgré la pluie et le
froid, 180 bénévoles était répartis sur la course. Postés sous des parasols pas
trop étanches ou sous des arbres, ils ont tous été d’une gentillesse
remarquable ! Leurs encouragements nous ont fait chaud au cœur…
- Gestion
de course
Je suis content de ma
gestion de course. Je me suis forcé à ne pas partir trop « vite » et
j’ai couru en « négative split ». Les 25 premiers kms plus lentement
que les 25 derniers. Je ne m’étends pas sur le temps réalisé (8 h15 pour 49 kms
et 2600 m D+) car, pour moi, le temps est secondaire. Le temps est tributaire
de l’âge, la forme, l’entraînement, la motivation, l’ambition du coureur et des
conditions climatiques du moment. Un trailer qui finit un trail, qu’il soit
premier ou dernier, est méritant. Ce n’est pas pour rien si l’on a inventé le
terme de « finisher »… A mon niveau, la performance est secondaire.
Je ne me bats pas contre les autres coureurs. Je ne ressens aucune fierté si je
double un concurrent, aucun malaise si je me fais doubler, aucune colère si je
n’arrive pas à doubler… J’essaie de finir du mieux possible, mais surtout de
finir. Franchir la ligne d’arrivée est déjà une victoire sur soi même et sur la
montagne.
8 . Cadeau
Remise d’un cadeau original,
qui change des traditionnels tee-shirts : une chemise Raid Light siglée au
logo de la course.
- Cadeau
du Ciel
Petite éclaircie au passage
de la monumentale Croix du Sire. Elle
n’a duré 10 secondes mais elle nous a permis d’admirer le lac du Bourget.
- Bonne
idée
J’ai emporté avec moi une
paire de gants de soie. Et j’ai bien m’en a pris !... J’étais heureux de
les avoir, tout la haut sur les crêtes.
Les 10 points négatifs :
- Météo
La météo, bien sur. La boue
surtout qui rendait impossible la course pendant la descente. Chaque pas était
voué à une glissade ou un dérapage. Descente en run and slide. Beaucoup de coureurs aux fesses marrons… La pluie,
au bout de quelques heures, curieusement, on s’habitue…
- Longue
attente
Gros embouteillage au pied
du passage technique sous la Croix du Sire. Passage exposé où il faut se tenir
à des câbles et emprunter des échelles. Nous avons du patienter 40 minutes dans
le froid. La reprise de course a été dure…
- Ravitaillements :
Rien à dire sur le premier.
Quant au second, il n’y avait quasiment plus rien. Que quelques malheureux
quartiers d’orange et de l’eau… Certain y comptait dessus…
- Oubli
ou plutôt Erreur
J’ai oublié de prendre mes
bâtons de marche. Je le regretterai dans toutes les montées et descentes
boueuses…
- Ennui
technique
J’ai encore cassé une
sangle de guêtre. Des guêtres Raid Light. C’est la seconde fois que cela
m’arrive… Le souci, c’est que j’avais, par mégarde, pris les guêtres de ma
femme. Je vais me faire appeler Jules à mon retour… Ce matériel semble assez fragile.
- Repas
après course :
J’avais déjà fait 2 fois la
Malpassant (petit circuit de 22 kms) et le repas de fin de course de l’époque,
une croziflette, était mémorable. Là, nous avons eu droit à une classique
tartiflette un peu estouffe-gari.
7. Entraînement à revoir
Je dois changer de plan
d’entraînement et mieux me préparer pour de longues distances. En écrivant cela
je pense surtout à l’Ultra Trail du Beaufortain (100 kil) que je dois courir le
17 juillet…
8. Manque de gels :
J’ai été aussi un peu juste
en gel. Je dois prévoir quelques tubes de plus la prochaine fois…
9. Serviette
J’ai oublié ma serviette et
ma savonnette. Où avais-je la tête hier soir ?... (bâtons, gels,
serviette…)
- Cuissard
MTC
Mon cuissard Marseille Trail Club (qui m’a valu encore quelques « Allez l’Om » sur tout le parcours…) est recouvert de boue… Il fallait bien que je trouve un dixième point négatif…
Trails à venir :
5 juin : La Santamarriacia avec les collègues
du MTC
17 juillet : l’Ultra Trail du Beaufortain (105
kms, 5500 m D+)
Fin Août : le GR 20 en 5 jours avec SuperHub
(s’il nous a trouvé où dormir…)